Une Communauto stationnée devant une station Bixi depuis près de 24h | Le Sac de chips
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Une Communauto stationnée devant une station Bixi depuis près de 24h

À leur grand désarroi, les membres de l’équipe du Sac de chips ont découvert vers 10h lundi matin qu’une voiture du service d’autopartage Communauto s’était malencontreusement stationnée devant une station Bixi du Vieux-Montréal, obstruant plusieurs ancrages.

Le Sac de chips était le premier sur le terrain pour diffuser en direct ces images de plusieurs usagers du service de vélos en libre-service, médusés devant ce triste spectacle et bien agacés de ne pouvoir stationner leur bicyclette.

Selon un témoin, la voiture en question, une Toyota Prius C hybride, était déjà stationnée au même emplacement dimanche soir.

 

Le mystère plane toujours

On ne sait toujours pas comment la voiture s’est retrouvée à cet endroit, mais selon le bureau d’enquêtes du Sac, il pourrait s’agir d’une simple méprise, le conducteur ayant confondu la station Bixi à l’angle des rues King et Wellington avec une aire de stationnement pour le service Auto-mobile de Communauto, qui propose des voitures hybrides et électriques disponibles en libre-service pour ses membres.

D’autres croient plutôt à la thèse d’un conducteur avec facultés affaiblies qui aurait sommairement abandonné son véhicule après une soirée bien arrosée dans un débit de boisson du Vieux-Montréal (sans doute le Philémon, c’est un utilisateur de Communauto, après tout). L’aile arrière droite endommagée de la voiture semblerait d’ailleurs confirmer cette hypothèse.

Mikael Lebleu | Le Sac de chips

 

Une citoyenne à la rescousse

Lorsque nous avons pris connaissance de la situation, un agent de stationnement de la SARS (Section de l'application de la réglementation du stationnement) laissait un deuxième constat d’infraction sous l’essuie-glace du véhicule, mais n’avait visiblement pas songé à en glisser un mot à Communauto. [En sa qualité d’observateur objectif, Le Sac de chips a également préféré suivre l’évolution de la situation sans s’impliquer directement, ndlr.]

Après avoir visionné notre reportage sur Facebook, une citoyenne consternée par l’inaction des employés de la Ville (et du Sac de chips) a toutefois décidé de pendre les choses en mains et d’appeler elle-même Communauto pour les aviser de la situation.

«Communauto semble prendre ça vraiment au sérieux et me mentionne vouloir régler ça rapidement», nous a indiqué Nellie Brière, elle-même utilisatrice occasionnelle du service de vélos en libre-service de Bixi.

Mme Brière s’est d’ailleurs dit très surprise d’apprendre qu’elle était la première à contacter l’entreprise d’autopartage à ce sujet.

«Je suis souvent la première à agir dans ce type de situation», s’est-elle indignée. «Je le fais immédiatement désormais, parce que par expérience, je sais qu'il y a rarement quelqu'un pour prendre ce genre de chose en charge», ajoute-t-elle.

En effet, Le Sac de chips confirme avoir observé plusieurs personnes s’arrêter pour photographier la scène en secouant la tête avec découragement. Il semblerait toutefois qu'a l'instar du Sac ces passants outrés se soient contentés d’étaler leur courroux sur les réseaux sociaux plutôt que d’en aviser les autorités compétentes.

Au moment de mettre en ligne, Communauto n’avait pas retourné notre appel et la voiture était toujours stationnée devant la station Bixi, près de 24h après avoir été aperçue pour la première fois.

D’autres informations suivront probablement.

 

MISE À JOUR: Un employé de Communauto s'est finalement rendu sur place vers 16h, lundi après-midi, afin de déplacer le véhicule. Ce dernier nous a confié n'avoir jamais été témoin d'une telle situation et qu'il était plutôt rare que les usagers du service Auto-mobile laissent des voitures à l'extérieur des zones permises.

Communauto n'a toujours pas retourné notre appel, mais selon le règlement d'utilisation des véhicules Auto-mobile, le conducteur fautif devra acquitter les deux contraventions (au montant de 53$ chacune) en plus de frais administratif de 20$ par contravention. Des frais de service de 20$ plus les dépenses encourues pourront également lui être réclamés pour le déplacement d'un employé.

Au total, le conducteur devrait s'en tirer avec environ 163$ de pénalités.