On est allé au rodéo du camion au Témiscamingue et voici 17 choses qu’on a vues
Jeudi, on a fait comme les camions dans une célèbre chanson d’Éric Lapointe: on a pris la 117 et on est monté vers le nord. Le Grand Nord. Jusqu’à Notre-Dame-du-Nord au Témiscamingue, où se déroulait la 36e édition du rodéo du camion.
Voici tout ce qu’on a vu:
D’abord, il y avait deux spots où tout se passait.
Le premier, c’est le lieu qu’on a baptisé le «champ de trucks». Parce que c’était vraiment un champ avec plein de trucks dedans.
Dans le champ de trucks, c’était ce qui s’appelle le show and shine. C’est là où les camions allaient se montrer et briller de tous leurs feux en faisant le plus de bruit possible avec leur moteur et leur criard jusqu’à très tard dans la nuit.
Ce qui était parfait, parce que notre tente était à 100 pieds de là. Directement sous un lampadaire vraiment puissant.
L’autre spot important, c’était la piste de course: le circuit Jacques Dubé (on ne sait pas qui est Jacques Dubé).
En gros, c’était une rue de deux voies d’environ 100 mètres, en pente ascendante, protégée par des blocs de ciment jaunes qui n’auraient clairement protégé absolument personne si quelque chose avait mal tourné. Mais c’est correct, on avait confiance que les camionneurs étaient tous d’excellents chauffeurs. Et on avait raison!
Les deux annonceurs étaient particulièrement divertissants. Ils nous ont appris des expressions comme «Ça grafigne dans le départ» (ça, c’est quand un camion lourdement chargé avait de la difficulté à décoller au départ et grafignait le sol en se balançant agressivement).
Lors d’un bris mécanique de camion, un des annonceurs nous a expliqué que le camion ne pourrait pas courser, parce que son «drive shaft avait l’air d’une réglisse tournée.» Philippe était un peu agacé, parce que «une réglisse tournée», c’est juste une réglisse dans le fond.
Quand un camion clenchait complètement son adversaire, l’annonceur anglophone hurlait «He’s already at the post office!». Au début, on pensait que c’était une expression locale qu’on n’avait jamais entendue, jusqu’à ce qu’on réalise, en allant prendre une marche, qu’il y avait littéralement un bureau de poste à quelques mètres de la ligne l’arrivée.
Il y avait plusieurs catégories de courses: celles de camions chargés (avec différentes catégories de poids) (ceux qui grafignaient), et aussi les bobtails, qui flyaient à toute allure sur la piste. On n’est pas certain, mais on croit que certains quittaient le sol tellement ils allaient vite.
Le favori était définitivement Sylvain Highway to hell, car à chaque fois qu’il gagnait (il ne perdait jamais), une chanson d’AC/DC partait sur le système de son. On vous laisse deviner laquelle (c’était Highway to hell).
On est quand même resté au rodéo (notre premier) du vendredi au dimanche.
Voici maintenant en rafale plein de choses qui nous ont marqués pendant ces trois jours:
Cette photo est assez représentative de la proportion hommes/femmes de la foule (on pense que le bras à l’extrême droite appartient à une femme, mais on n’est plus certain).
On a vu ben du monde en bédaine.
Il y a même un gars qui est rentré au restaurant en bédaine, où on mangeait (vêtus adéquatement), comme si c’était quelque chose que les gens font tout le temps.
Plein d’adultes qui ont égayé la rue en y écrivant leur nom avec des énormes craies (et des épais qui ont planté leur tente en dessous d’un lampadaire. (Les épais c’est nous)).
Un camion venu tout droit de Helsinki en Finlande. Il était ben beau. Tellement beau qu’il était hors compétition. WOW.
Ce camion-là aussi. Qui était juste beau comme la galaxie.
Cette plaque d’immatriculation qui ne passe pas par quatre chemins pour nous expliquer ce qui se passe.
Ce mignon camion qui a l’air énorme, mais qui, comparé aux autres, ressemblait à une Smart.
On a vu beaucoup de fumée de camions.
En fait, le jour, le ciel était noir et la nuit, il était blanc.
On a aussi vu beaucoup de monde dans de la fumée de camions.
Même la bouffe se mangeait dans un énorme nuage noir.
En fait, on est pas mal certain qu’on a attrapé la tuberculose.
On a vu 40 000 winnebago, dont celui-ci, décoré d’un dragon qui porte un baril de Coors light. WOW.
On a aussi vu des filles en brassière, des gars tellement saouls qu'ils étaient incapables de marcher mais qui voulaient quand même se battre, 102 000 chapeaux de cowboy et beaucoup de canettes de bière.
Cet anachronisme.
Ce restaurant/fleuriste/animalerie. On peut vraiment faire toutes nos courses au même endroit maintenant.
On a aussi vu un feu de camion! Attention, c’est chaud, c’est dangereux. Heureusement, le rodéo était vraiment bien organisé. Bravo!
On a aussi vu quelques bris mécaniques. Heureusement, le towing n’était jamais loin. Pis en plus, il était vraiment beau. Bravo!
Ce kiosque de jeux de carnaval qui était vraiment très loin de tout le reste des kiosques.
Il y avait aussi une scène où on a vu plein de bons spectacles.
Il y avait aussi Boom Desjardins le jeudi qui était bon, mais il parait que «c’était pas mal mollo parce qu’il est rendu vieux.»
On a aussi été très surpris par l’ampleur et la qualité du show de feux d’artifice.
C’était vraiment beau.
Comme pour de vrai. Bravo!
En résumé, c’était une vraiment belle fin de semaine. On revient pas mal fatigué, mais avec une nouvelle passion pour les gros trucks et cette chanson-là dans la tête pour les prochains mois.