Vas-tu finir ta bûche festive des fêtes?
Sur le blogue Vas-tu finir ton assiette, Caroline Décoste et Mathieu Charlebois goûtent pour vous à toutes sortes de choses, afin de répondre à la question «Si tu manges ça, vas-tu finir ton assiette?».
Comme ils se sentent dans l’esprit
de Noël/de la naissance de Jésus notre sauveur
/du temps des réjouissances religieusement neutres, les deux compères raisonnablement accommodés ont décidé de s’attaquer au dernier tabou de notre société laïque:
la...
Bûche-qui-n’est-plus-de-Noël-pour-faire-plaisir-aux-maudites-minorités
Prélude au déclin de la civilisation
Au-dessus de nos têtes entuquées plane le spectre de la perte de nos repères culturels. Ne te laisse pas tromper par les lumières de Noël dans la rue, mon ami. Ni par la musique de Noël qui joue depuis deux mois dans cette épicerie décorée pour Noël, ni même par la tuque de père Noël de la caissière : Noël est en danger.
La preuve, c'est que la bûche de Noël de ton enfance n'est plus. Elle a disparu sous le poids de l'islamisionissement de la société québécoise. Rends-toi à l'épicerie, juste pour voir. À gauche, une bûche festive. À droite, une bûche des fêtes. Au centre, une bûche traditionnelle. Nulle part, une bûche de NOËL. Et aucune, on dit bien AUCUNE, n'est en forme de bébé Jésus.
Rendu là, pourquoi pas juste installer un minaret sur le top de mon IGA et faire l'appel aux spéciaux chaque matin? Hein? HEIN?
- Mathieu «Pure Laine» Charlebois
«Le Québec disparaît et s’efface, un mot à la fois», déplore le «penseur» Éric Duhaime. Mais à en croire ce qu'on lit sur Internet, c'est bien plus qu'un mot qu'on a perdu. Yvan, en tout cas, il en a perdu un moyen paquet et n’a même pas eu besoin de l’aide de Mahomet pour ça.
Même Marilou s'y met.
Marilou qui, déjà en avril dernier, islamisait le Québec en vendant des robes en jute avec des mannequins à hijab, continue son œuvre avec une «bûche». Même pas festive, même pas des fêtes, juste une bûche. À 23 piasses le gâteau, ma belle, on s’attend à au moins quatre qualificatifs. À 23 piasses, on veut une bûche festive des fêtes de Noël d'Hannukah, et on veut qu'elle passe pas date avant Pâques.
La certification halal, c'est pas gratis.
- Marilou, qui prie vers La Mecque trois fois par jour
Quant à Vachon, ils osent même s'en prendre à la taille de la bûche du ti-Jésus. Une MINI bûche des fêtes, Vachon? Non. Jésus avait une grosse bûche pis elle était festive en sacrament. Check ton Corinthiens 10:4, manne.
Pire: à l’endos, on s’autocensure en parlant de la «saison des réjouissances». Mais toi, tu le sais qu’y’a rien de réjouissant à l’idée de manger d’la tourtière-pas-de-porc avec des combattants de l’ISIS le 25 décembre 2018. Et c'est quoi ce bricolage, au juste? C'est un sapin, ou un couteau en carton qu'on peut passer aux douanes quand on veut détourner un avion?
Certains te répondront que Vachon appelle ça une bûche des fêtes depuis 1976. Mais ouin pis? Tu es en train de te pomper à cause du nom d'un gâteau cheap. Les faits, c'est clairement pas quelque chose d'important pour toi.
Faque en beau joualvert, tu vas laisser ta caisse de clémentines du Maroc dans ton panier, envoyer chier le commis au comptoir des mets préparés qui est en train de mélanger de la salade de couscous et claquer la porte automatique de ton Provigo pendant qu’Aïcha de Khaled joue d’in speakers.
De retour dans ton auto, tu vas tourner une vidéo à la verticale où t'es ben ben ben fâché.
Si t'as pas de char, tu peux toujours aller donner du travail au gestionnaire de communauté de Vachon, qui réussira, on ne sait pas comment, à ne pas juste répondre «COUDONC, CRISSE! TU MANGES-TU L'EMBALLAGE?».
Vous allez enjoyer votre charia quand même nos orignaux vont être voilés!
- Caroline «Je me tiens debout pour mes valeurs» Décoste
Cela dit, être en colère, ça donne faim. On mange?
Préparation et présentation suggérée
Réglons une affaire tout de suite : hahaha! Est bonne, mononcle Sylvain! Ben oui, ça prend une scie pour couper la bûche. Est bonne!
Enlevez-lui son verre de brandy, quelqu'un!
- Tante Suzie
Aujourd'hui, nous goûterons principalement à deux billots de glucose typiques du temps de la naissance-de-celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom.
Voldemort-mais-ressuscité-trois-jours-après?
- Mathieu le Moldu
D'abord, la bûche à la crème glacée traditionnelle de la Laiterie Coaticook. Est-ce la bûche ou la crème glacée qui est traditionnelle? C'est pas clair. Mais comme on parle de tradition, notre Denise Bombardier intérieure se sent safe d’y goûter.
Puis, la bûche des fêtes/Festive Log de Vachon qui nous souhaite «Joyeuses Fêtes/Best Wishes», version hivernale comestible du «Bonjour/Hi».
À quand une motion du PQ pour stopper l’anglicisation de nos desserts?
- Caroline Lisée
Dans les deux cas, la préparation est très simple : ouvre la boîte, coupe ta tranche. Oui, oui, avec une scie. Merci du rappel, mononcle Sylvain.
Il la fait une autre fois pis j'y fait manger du bran de scie!
- Mathieu, qui s'est lui aussi mis au brandy
Frappée par l'esprit des fêtes, la bûche Coaticook est généreuse en crème glacée. Avec un ratio de 45 crème pour 1 gâteau, y en a vraiment pour tout le monde, même les importés.
Si ton congélateur est trop efficace, tu vas te retrouver avec un bloc bien dur, et Sylvain va encore pouvoir faire sa joke de scie. Mais avec un frigo qui laisse tout juste assez mou, le dentier de grand-pôpa va être heureux et la bûche sera crémeuse à souhait.
Le petit gâteau est agréablement humide, dans son écrin de crème glacée moelleuse, agrémenté d'un soupçon de rouge qu'on dit à la fraise, ce qui est mêlant vu les cerises qui sont sur le dessus.
Verdict : c'est ben bon. On lui donne quatre étoiles (de Bethléem). Pas tout à fait un miracle de Noël, mais si on avait donné ça à Tex Lecor, il aurait été moins triste, le 24 décembre, à minuit dans vingt? Merci ben.
Si c'était pas de ce maudit orgueil, je pense que j'en prendrais une deuxième assiette.... Hey, les gars! Vous êtes ben tranquilles!
- Tex Lecor, seul du camp qui n'est pas tombé dans un coma diabétique
Quant à la Vachon, qui s’est donné comme mission d’entreprise de bien graisser et sucrer nos artères depuis 1923, elle tient les promesses de sa fiche de valeur nutritive et nous assomme avec une Sainte-Trinité du glaçage : le père brun, le fils blanc et le Saint-Esprit beige, amen. Comme dans «amen-moi ma seringue d'insuline».
Au fur et à mesure qu’on avance comme trois rois mages dans un désert de gâteau un peu sec, suivant une étoile recouverte de too much crémage, on retrouve peu à peu le vrai sens de Noël : celui de se bourrer la face comme un enfant que le sucre tient ben réveillé jusqu'au moment où il crashe dans la pile de manteaux pour vomir dans celui en vison de tante Suzie.
C’est-ti pas festif, ça?
C’est possible que vous vous mettiez à halluciner des anges dans nos campagnes au bout de 3 ou 4 tranches. C’est le buzz de sucre qui embarque. De quoi convertir une couple d’infidèles! Arrêtez quand vous vous mettez à parler latin.
Adeste fideles, laeti triumphantes, lorem ipsum, vade retro santa claus.
- Carolinae, après 4 tranches et demie
Vas-tu finir ta bûche des fêtes festives?
Une p’tite tranche de bûche des fêtes accompagne à merveille une lecture du Coran au pied du figuier pendant que brûle dans le foyer un drapeau américain.
Il y a 2000 ans, un enfant est né dans un établi, entre un rôti de boeuf et un ananas gris (on cite de mémoire). Cet enfant a grandi, s'est fait pousser la barbe et est devenu le père Noël. Son nom était Jésus. Jésus Noël. Et c'est lui qu'on fête le 25 décembre, quoi qu'en disent les boîtes de gâteau du commerce.
Les expressions changent, mais la tradition de se gaver en gang est alive and well. Ça va prendre un sacré bout de temps avant que la fée des étouelles se ramasse en tchador. Verse-toi un p’tit brandy pis prends ça relax, c’est le temps des fêtes!
Que tu sois un satané d’importé ou un souchebag d’Atalante Québec, va mettre ton manteau ou ta burqa sur le lit et tes bottes ou tes babouches dans le bain. Le party va commencer.
(Un merci infini à Léa Streliski pour son expression «Souchebag». C'est le mot qu'il nous manquait et qu'on ne le savait même pas. Bientôt dans Le P’tit Bob, c’est certain.)