Tu sais que tu viens de Larouche au Saguenay–Lac-Saint-Jean quand...
Métropole cosmopolite de 1459 habitants en 2015, Larouche est un petit village situé aux abords de la route 170, au Saguenay–Lac-Saint-Jean. Parfois sans le savoir, tous ceux qui ont emprunté la 170, qui parcourt le territoire régional d’est en ouest, ont passé juste à côté de ce joyau où se côtoient la nature et la vie citadine. Fondée en 1895 par William Larouche, la municipalité double pratiquement de population au cours de l’été, lorsque les propriétaires de chalet viennent y passer du bon temps.
Les chanceux qui ont pu y passer leur enfance et leur adolescence garderont de très bons souvenirs de leur petit village où il fait bon vivre.
Tu sais que tu viens de Larouche quand...
1. Tu ne sais pas si tu es au Saguenay ou au Lac-Saint-Jean.
C’est vrai, ce n’est pas trop clair! D’un côté, on est inclus dans la Commission scolaire De La Jonquière, à Saguenay, alors que de l’autre, les sports se pratiquent au Lac-Saint-Jean! Personnellement, je pense que je suis... indécis.
2. Tu sais pertinemment que chez toi, tu es exactement au beau milieu du Saguenay–Lac-Saint-Jean.
N’en déplaise à Saint-Bruno, c’est Larouche qui est «au cœur d’une région». La situation géographique y est parfaite. À 15 minutes d’Alma et de Saguenay, la proximité des grands centres urbains est un atout important de la municipalité. C’est le compromis parfait entre la ville et la nature.
3. Tu habites littéralement dans un trou.
La municipalité est située dans une vallée entre deux collines, les versants ouest et est.
Le tracé des rues Richer et Gauthier forme un beau parcours d’environ 1,4 km d’asphalte un peu (trop) usé.
5. Adolescent, les meilleurs moments de l’été se déroulaient autour d’un bon feu.
Vers 23 h, derrière la maison d’un ami ou celle de tes parents, à siroter une petite bière en racontant des blagues grivoises ou en chantant à tue-tête, la vie était tellement simple.
6. Tu as fait au moins une fois l’ascension de la montagne derrière l’école du Versant pour atteindre le «belvédère» et avoir une vue imprenable sur le village et la route 170.
Peu importe la saison, ça sentait quand même le printemps, généralement. L’hiver, le sentier pédestre servait surtout de piste de trois-skis ou de crazy carpet (que l’on prononce «crizcarpette») pour les amateurs de glisse.
7. La plupart de tes classes du primaire étaient à degrés multiples.
La maternelle et la première année ont échappé à cette règle, mais, étant donné le nombre retentissant d’élèves qui fréquentaient l'école du Versant (ça oscillait entre 100 et 120 à l’époque), les deuxièmes et les troisièmes années étaient jumelées, tout comme les cinquièmes et les sixièmes.
8. Dès l’âge de 9 ans, tu comptais les jours avant d’avoir ton permis de conduire, parce que les transports en commun... sont un mirage bien flou à Larouche.
Le seul moyen «d’aller en ville» qui n’implique pas de lever le pouce en bordure de l’autoroute ou de payer 40 $ de taxi, c’est de téter un lift à quelqu’un qui a son permis. (Merci papa et maman!)
9. Tu t’es bourré de bonbons à cinq sous sur la petite terrasse du «dep», le dépanneur Sonic.
Les grosses chaises de plastique posées sur le balcon de bois en ont vu passer, des réglisses bleues et des melons d’eau en gelée!
10. Tu t’es battu bec et ongles pour avoir un skatepark... pour finalement obtenir trois rampes de seconde main qui semblent dater de la guerre froide.
Finalement, la ville les a retapées et elles sont praticables, mais la déception était palpable au dévoilement des structures rouillées et trouées.
11. Toi non plus, tu ne comprends pas qui a eu l’idée de construire un hôtel à l’angle de la 170 et de la rue Gauthier.
Avant même la fin de sa construction, l’imposant bâtiment a été abandonné! Les plus téméraires, ceux qui ont osé mettre un pied à l’intérieur, sont tombés nez à nez avec un mannequin qui semble garder l’entrée.
12. Tu t’es déjà enduit «d’huile à mouches» pour aller jouer au soccer près du marais.
Tous les jeunes footballeurs amateurs qui sont passés sur le terrain du Chalet des loisirs le savent, les résidents des villes environnantes ne surnomment pas le village «Lamouche» pour rien.
Situé à la lisière d’une forêt et aux abords d’un marécage, le complexe sportif est la hantise de tout parent qui assiste à une rencontre, assis confortablement dans sa chaise de camping à se faire dévorer par un nuage de maringouins. L’«antimoustique» est une nécessité.
13. Tu connais plus d’une Nathalie Simard.
Juste sur la route des Fondateurs, il y en a deux... Ce n’est quand même pas banal!