Un siècle passé les pieds dans l'eau | Le Sac de chips
/unbelievable

Un siècle passé les pieds dans l'eau

Si vous pensiez que la météo des derniers mois était merdique  exécrable, les catastrophes naturelles ayant frappé la Province au cours du XXe siècle ne vous laisseront certainement pas de glace.

En parcourant les photos d'archives de Bibliothèques et Archives nationales du Québec, il est facile de concevoir pourquoi les Québécois ont dû attacher leur tuque avec de la broche. 

Que ce soient les pieds dans l'eau ou la taille dans une rue défoncée, nos ancêtres n'ont visiblement jamais manqué d'imagination et de résilience face aux caprices de Dame Nature!

J. G. Parks

Quoi de mieux que de jouer au roi du tas de glace lorsque le Port de Montréal est envahi par une banquise? Sur ce cliché datant de 1880, les quatre premiers immeubles visibles sur la rue de la Commune sont situés à l'ouest de la rue Saint-Laurent et les autres, dont le Marché Bonsecours, à l'est.

Photographe inconnu, archives BAnQ

Si les Québécois se débrouillent sur la glace, ils n'ont jamais hésité à voguer en canot sur des rues inondées. Ici, on voit deux non-illustres navigateurs, Monsieur Bellefeuille et Mademoiselle Rouette, qui ne laissent pas l'eau les empêcher de se rendre au marché aux foins à Trois-Rivières, en 1919. 

Photographe inconnu, archives BAnQ

Cette image datant de 1925 montre les canotiers les moins enthousiastes du monde dans une rue inondée de Saint-Raymond, dans le comté de Portneuf.

Champlain Marcil

Plus de parc? Pas de problème pour ce duo père-fils qui pagaie dans le parc Flora de Hull en 1963, alors qu'il est complètement inondé en raison d’une crue rapide des eaux.

Photographe inconnu, archives BAnQ

À Maniwaki, la montée soudaine de la rivière Désert en 1929 a donné l'idée à ces citoyens de monter leur charrette sur leur canot. On dit que c'est la première documentation photographique du YOLO de l'histoire du Québec.

Joseph Hermann Bolduc

Tant qu'à parler de set up un peu bancal, il faut souligner ce jeune opérateur de remorqueuse de Rouyn-Noranda, enfoncé jusqu'à la taille dans un trou causé par une inondation de la rue Principale en 1960. Sous l'oeil de plusieurs curieux qui ne font rien pour l'aider et sont sûrement en train de faire des paris sur le succès de l'opération, le jeune homme essaie de sortir cette voiture embourbée devant les studios du photographe Bolduc. 

Photographe inconnu, archives BAnQ

La nuit du 30 au 31 juillet 1917 a donné lieu à la pire inondation qu'ait jamais connue la Beauce. En moins de 24 heures, 140 mm de pluie se sont abattus sur Beauceville et Saine-Marie-de-Beauce, causant des dégâts sont alors estimés à 2 millions de dollars.

Photographe inconnu, archives BAnQ

En plissant les yeux, on aperçoit au fond de cette photo le centre-ville de Sherbrooke, complètement inondé le 14 juin 1942. De nombreux ponts sont arrachés et près de 2 mètres d’eau s’accumulent sur la rue Lansdowne (aujourd’hui rue des Grandes-Fourches). Solution? Des charrettes tirées par des chevaux sont utilisées pour rattacher les gens du quartier est au centre-ville. Ça ne fait que 76 ans!

Photographe inconnu, archives BAnQ

Les inondations de la rivière Richelieu font les manchettes à chaque année, mais elles ne datent pas d'hier. Sur cette photo prise le 20 mars 1936, de la dynamite a dû être utilisée pour faire sauter une embâcle qui s'était formée en amont du barrage de Chambly. Submergé par l’eau qui tombait comme un déluge depuis quelques jours, le barrage ne servait plus à rien.

Photographe inconnu, archives BAnQ

Les habitants de Bromptonville ont vécu un détestable premier jour de printemps en 1948, alors qu'une débâcle d’une rare ampleur dévaste la municipalité où 18 maisons sont emportées par les glaces libérées. 

Jean-Maurice Genest

Finalement, il est impossible de ne pas prendre un moment pour se rappeler du Déluge du Saguenay. En 1996, deux mètres de pluie s'abattent sur la région de Chicoutimi entre le 19 et le 21 juillet, submergeant la ville et ses habitations. 

En espérant qu'on ait droit à un printemps un peu plus sec!

-Avec Bibliothèque et Archives nationales du Québec