Le meilleur (et le pire) des trames sonores de Stranger Things 3 | Le Sac de chips
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Le meilleur (et le pire) des trames sonores de Stranger Things 3

Même si certains craignaient que la suite de Stranger Things ne soient pas à la hauteur des deux premières saisons, la nouvelle mouture du feuilleton séduit autant les médias que le grand public.

Artistes variés

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★★★

Stranger Things 3

La preuve ? En ce moment, l’émission est la plus écoutée de Netflix... quelques jours seulement après la mise en ligne des plus récents épisodes !

Et à l’image de la saison actuelle, la trame sonore de Stranger Things 3 est un habile combo de coups sûrs et de balles courbes.

DES ÉVIDENCES...

Années 80 obligent, on y retrouve des péchés mignons quasi incontournables: la Material Girl de Madonna ou encore Wake Me Up Before You Go-Go de Wham !

Bref, on y retrouve des pièces qu’on peut facilement s’enfiler soi-même sur bon nombre de plateformes musicales, mais qui s’enchaînent tout de même bien ici, la magie entourant Stranger Things aidant sûrement.

... AINSI QUE DU COUNTRY ET DU BALONEY EN PRIME !

Là où la trame sonore se distingue vraiment, c’est lorsqu’on y glisse des succès oubliés (Things Can Only Get Better du Britannique Howard Jones, par exemple, est une surprise agréable) ainsi que des chansons inattendues comme She’s Got You (1962) de la grande dame du country Patsy Cline, et puis... My Bologna (1979), fameuse parodie de My Sharona, de Weird Al Yankovic.

Bien que l’écoute accompagnerait bien l’écoute de celles des coups de cœur de l’été, la trame sonore de Stranger Things 3 s’apprécie aussi en solo poue ceux qui veulent un rendez-vous avec la nostalgie...

Kyle Dixon & Michael Stein

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★★

Stranger Things 3

Évidemment, Kyle Dixon et Michael Stein – deux membres du groupe électro texan Survive – sont de retour pour signer de nouvelles ambiances musicales pour la série culte. Ces compositions des compères souffrent toutefois du même mal affligeant leurs trames sonores précédentes : celles-ci sont cruellement au service de cette troisième saison. Accompagné des images du feuilleton, c’est génial. Comme œuvre indépendante, c’est mou, pastiché et souvent sur le contrôle automatique. Aussi, à noter : on y rassemble plus de 40 pièces plutôt bof. Bon courage, donc !

Joey Cape

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★★★½

Let Me Know When You Give Up

À ce point-ci, l’aventure folk aigre-douce est un cliché, voire un passage obligé, pour tout bon chanteur punk rock. Fort heureusement, le vétéran Joey Cape (Lagwagon, Me First and the Gimme Gimmes, Bad Astronaut, et j’en passe) évite les pièges du genre avec son quatrième album solo. Parce qu’on n’attire pas les punks qu’avec une certaine réputation pis une guitare sèche, Cape flirte également avec le country (sur I Know How To Run et The Love Of My Life) et les mélodies imprévues (la ballade Andalusia s’avère particulièrement ambitieuse). Bref, une agréable surprise.

Machine Gun Kelly

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★½

Hotel Diablo

MC est surtout connu du grand public pour une chicane avec Eminem et son interprétation de Tommy Lee, batteur de Mötley Crüe, dans le film biographique The Dirt. MGK renoue avec la musique près d’un an après Binge, un maxi particulièrement banal... tout comme ce LP, d’ailleurs. Au risque de recevoir des courriels injurieux, disons que c’est l’équivalent rap de la peinture à numéros. Retour sur son enfance difficile, sur sa montée en popularité, bla-bla-bla, sur fond de beats essentiellement aussi tendance qu’oubliables. Pour les fans seulement.

Coup de coeur

PAUL BAILLARGEON ET DEAN MORGAN

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★★★★

Viens, mon amour

Trésor national, nouveau label québécois, annonce ses couleurs en inaugurant son catalogue avec une réédition de la version locale de la trame sonore du film de fesses américain Viens, mon amour (1970). Soyons sincères : des décennies plus tard, l’album provoque davantage de sourires que d’orgasmes, mais il demeure toujours aussi groovy et funk, puis il s’avère maintenant « kitschement » sympathique. Également à noter : la pochette l’accompagnant est magnifique. Un beau travail de mise en valeur d’un autre pan de notre patrimoine culturel, quoi !