Jean-Michel Blais livre l’antidote à 2022 | Le Sac de chips
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Jean-Michel Blais livre l’antidote à 2022

C’est connu, la pandémie et le stress en découlant ont permis à différents genres musicaux misant sur les rythmes lents et sur les ambiances feutrées de se distinguer sur les plateformes d’écoute en ligne alors que les mélomanes recherchent une échappatoire aux points de presse déprimants et autres concertos de klaxons de camions. 

Jean-Michel Blais 

Photo courtoisie

★★★★★

aubades

D’où la montée en flèche du néo-classique et – bien sûr – d’artistes québécois talentueux souvent associés au genre, dont Alexandra Stréliski, Flore Laurentienne et Jean-Miche l Blais.

Alors que la nouvelle année est entamée que depuis un mois, ce dernier nous offre un antidote au mal de bloc, voire le ras-le-bol collectif qui accompagne déjà 2022.

Comme un film dont vous êtes le personnage principal

D’accord, c’est un cliché qui revient souvent lorsqu’on aborde le post-classique, mais le fait demeure qu’aubades – qui fait suite à Matthias & Maxime (2019) que Blais a composé pour le film du même nom signé Xavier Dolan – peut également s’apprécier comme la trame sonore d’une œuvre qui n’a pas été tournée ou, mieux encore, qui met en vedette les mélomanes l’écoutant. Tantôt éthéré, tantôt inspirant, le LP happe d’un bout à l’autre.

L’artiste prend aussi du gallon sur aubades alors que le pianiste et interprète délaisse ses inclinaisons électros pour s’appuyer davantage sur son rôle de compositeur en collaborant avec un orchestre de chambre mené par le chef Nicolas Ellis. En résulte, évidemment, un album aux morceaux pop classiques particulièrement foisonnants. 

C’est un pari peu périlleux, mais quand même : gageons un petit 2 $ qu’aubades se retrouvera sous bon nombre de sapins en plus des sempiternels palmarès de fin d’année.

Korn 

Photo courtoisie

★★★

Requiem

Près de trois années après The Nothing – un 13e album célébré par la critique –, le combo nu metal enchaîne avec un semblant de « retour aux sources » avec Requiem. Difficile pour les fans de la première heure de ne pas lier Forgotten, qui ouvre le bal, à Blind qui introduisait les mélomanes à l’univers du projet dès leur premier LP homonyme livré en 1994, tant la charpente est semblable. Sans surprise, donc, mais le retour à la forme demeure rudement efficace. Bien joué. 

Papagroove 

Photo courtoisie

★★★ 1/2

Les sabliers

L’ensemble local évite encore et toujours le « piège » des étiquettes avec ce nouveau maxi. Alors qu’on commençait à être à l’aise à l’idée d’associer le fameux jam band à son penchant pour l’afro funk, Papagroove surprend en misant sur des morceaux flirtant davantage avec le folk. Une direction qui lui va bien, d’ailleurs. Pour les fans de la première heure, la colorée Là-haut vous rassurera. 

Aramis 

Photo courtoisie

★★★★

Pour semer la confusion

Projet électro pop mené par le musicien et sommelier (oui, oui) Urhiel Madran-Cyr, Aramis frappe fort sur ce premier album explorant plusieurs spectres de l’électro allant du volet pop « commercial » (l’utilisation de l’extrait Joues d’hiver comme single radio en témoigne, d’ailleurs) à la facette spleenétique (l’introduction 25 mars) en passant par les chassés-croisés RNB qui font sensation en ce moment (le hit en devenir Vous). À (re)découvrir, donc ! 

COUP DE ❤ 

Dani 

Photo courtoisie

★★ 1/2

Comme tu les aimes

L’étiquette Warner risque la pneumonie à force d’écumer son poussiéreux grenier. Cette semaine, on en sort une réédition numérique d’un maxi de la sensation pop yéyé française Dani tout d’abord livré en 1967. L’œuvre courte est menée par la pièce du même nom signée Adamo et suivie de morceaux mi-coquins, mi-naïfs en phase avec l’époque, mais aussi l’audimat de Claude Saucier et les fans de Wes Anderson par la bande. Un péché incroyablement mignon, bref.

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