Un homme endure une érection de 9 jours à la suite d’un accident de cyclomoteur

Un Anglais de 35 ans a appris à la dure les risques associés au fait de circuler sur une route sans équipement protecteur adéquat.
Et dans ce cas-ci, on ne parle pas d’un casque. Non, monsieur madame, on parle plutôt d’un «support athlétique».
Petit aparté avant de pénétrer dans le vif du sujet:
Oui, support athlétique est le nom que l’on donne, en français, à ce bon vieux jock strap.
Suspensoir aussi est acceptable, mais pas strap à Jacques.
Fin du petit aparté.
Bref, un jeune monsieur originaire de l’Angleterre a pogné une débarque en mobylette et s’est présenté à l’hôpital, neuf jours plus tard, prétextant une érection interminable.
C’est, du moins, ce qui ressort d’un article présenté le mois dernier dans la revue Case Reports in Urology, un article qui, on le comprend, a trouvé écho dans la presse anglaise à sensation.
Le pauvre homme, qui croyait à l’origine ne s’être blessé qu’au périnée (la ténébreuse zone comprise entre le scrotum d’un homme et son anus), a rapidement développé, après son accident, une érection d’une rigidité et d’une ténacité jusqu’alors inédites.
Bien qu’apparemment la «bandaison» ne lui causait ni douleur ni aucun autre symptôme, l’homme à la verge d’acier a tout de même confié au personnel traitant de l’hôpital qu’il ressentait un «léger inconfort en marchant».
À l’urgence, on lui a rapidement diagnostiqué une érection de grade IV sur l’Échelle de Rigidité des Érections (C’EST PAS UNE JOKE!), ce qui signifie une turgescence suffisante pour une pénétration vigoureuse.
Appelés en renfort, les urologues de l’hôpital universitaire de Southampton ont eu tôt fait de constater qu’ils avaient affaire à un cas inhabituel.
Ces spécialistes sont en effet accoutumés à recevoir des patients souffrant de priapisme, «une condition médicale pénible et dangereuse dans laquelle le pénis, après l'érection, ne retrouve pas sa flaccidité normale au bout de quatre heures», selon le Unified Medical Language System.
Or, le priapisme existe en deux variantes: le priapisme à flux réduit, qui est grave et qui est plus courant; et le priapisme à flux agrandi, qui est rare.
Dans le premier cas, l’érection est due à l’emmagasinement, dans le sexe masculin, de sang qui n’arrive pas à quitter la région normalement. Si le problème n’est pas traité immédiatement, il peut endommager le phallus de façon permanente. Lire ici: DYSFONCTION ÉRECTILE. (Bruit de tonnerre.)
De son côté, la seconde variante fait en sorte que du sang arrive sans cesse dans le pénis à cause d’un problème artériel.
Elle survient généralement après un traumatisme du périnée ...ce qui est le cas de notre ami britannique qui s’est planté en scooter.
Souvent, elle se soigne même avec un bon vieux «Mets de la glace pis ça va passer!»
Mais pas cette fois.
L’équipe d’urologues du UHS a opté pour une méthode nouveau genre, en intervenant chirurgicalement afin de rompre l’érection récalcitrante.
Cette opération leur permettra également, à plus long terme, de mesurer les effets de ce genre d’intervention sur la fonction érectile.
Le patient, lui, a été soulagé de revoir ses organes génitaux reprendre leur format régulier.
Son état se serait rapidement amélioré à la suite de la procédure, mais il aurait dû patienter pendant presque un an avant de retrouver sa vigueur érectile d’antan.
La morale de cette histoire: après le désormais légendaire «À vélo sans casque, es-tu tombé sur la tête?», pourrait-on bientôt voir une campagne publicitaire visant à promouvoir la protection du périnée en scooter?
EN SCOOTER, LE PÉRINÉE SANS PROTECTION: ATTENTION AUX ÉRECTIONS PÉRENNES!
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